La Biasse Champsaurie fait une percée remarquée
Au contact de Patrick Challet, président de la Biasse Champsaurie, il est aisé de percevoir tout l’intérêt de l’association constituée en mars 2021. L’homme est volubile, naturellement ouvert au dialogue, persuadé évidemment du bien-fondé de ce groupement. Lui-même est apiculteur à Chabottonnes, commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas.
L’époque est favorable au rapprochement de producteurs en diverses filières pour aller au-devant de la clientèle, en voilà qui ont saisi la balle au bond. Les onze partenaires de la Biasse – en langage courant, il s’agit d’un sac ; dans les Hautes-Alpes, il fut un temps pas si lointain où écoliers, collégiens et lycéens allaient en cours leur « biasse » en bandoulière ou à la main – plantent leurs étals sur différents marchés locaux. « C’est autour d’un café que nous avons pensé à nous regrouper pour offrir un éventail de produits, raconte simplement Patrick Challet. Des clients, dont beaucoup de touristes, venaient chercher du miel chez moi et voulaient acheter d’autres produits. Souvent, ils venaient d’Orcières-Merlette et ils étaient sur le chemin du retour.
Faire le tour des producteurs dans le Champsaur, de nuit en hiver, ce n’était vraiment pas commode pour eux. Cette situation peu favorable a été en partie à l’origine de notre action concertée, poursuit-il. L’idée ne tardait pas à se concrétiser avec l’aide de la région Sud-Provence-Alpes Côte d’Azur qui accordait un financement dans le cadre du Projet alimentaire territorial (PAT) lequel soutient le développement des entreprises et facilite les circuits courts. »
Très vite, les créateurs de la Biasse Champsaurie imaginent une deuxième étape qui consistait à créer un lieu de vente permanent de l’ensemble des produits. En ayant recours aux méthodes modernes et qui ne nécessitent pas de consacrer des heures de présence.
Des casiers malins
Une formule de libre-service initiée par les six membres fondateurs de l’association a ainsi vu le jour au mois de juillet 2022. Qui a séduit la Région et son intervention financière.
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Maurice Fortoul